Deux femmes, deux présences et une seule injustice
- L’Atelier Pamplemousse
- 14 mai
- 2 min de lecture
Sur cette plage d’été, deux femmes marchent côte à côte.
Toutes deux portent un joli paréo.
Elles ont le même âge, la même lumière sur la peau, le même air de liberté dans les cheveux.
La plage, c’est le miroir brut là où aucun filtre ne tient, où le corps est livré tel qu’il est, sans artifice.
La première est fine, presque filiforme.
Elle porte le paréo comme un accessoire de séduction. Elle en fait un signe de désir assumé parce qu’elle sait que la société l’a déjà placée du bon côté du regard.
La seconde a des courbes pleines, un ventre doux, des cuisses dessinées par la vie. Elle le porte pour se dissimuler, consciente que la société la jugera avant même de l’écouter.
Deux beautés. Deux vérités.
Et pourtant, dans le regard du monde, le jugement tombe.
Rapide, silencieux, tranchant.
On loue la femme mince pour sa “classe”, sa “maîtrise”, son “élégance”.
On perçoit l’autre comme une “bonne vivante”, “sympathique”, “chaleureuse”.
Comme si on ne pouvait pas être à la fois désirable et profonde, séduisante et stable, mince et intelligente, normale et inspirante.

Pourquoi cette injustice visuelle ?
Ce regard est biaisé. Appauvri, injuste. Il invisibilise une immense partie des femmes qui vivent dans un corps “normal” ni retouché, ni affamé, ni façonné par les filtres.
Des femmes qu’on croise tous les jours au travail, dans les rues, à la plage.
Et que l’on regarde trop souvent à travers la loupe de l’excès : “Un peu trop ici.”
“Pas assez là.”
Et si le paréo devenait autre chose ?
Non plus un voile pour cacher, mais une manière d’habiter pleinement son corps.
Non plus un compromis, mais un choix. Une signature.
Un tissu qui épouse toutes les courbes sans jamais les juger.
Un accessoire qui ne demande rien, mais qui donne tout : confort, beauté, liberté.
Parce que oui un même paréo peut sublimer deux corps différents.
Et deux femmes peuvent porter le même vêtement avec des intentions opposées… mais mériter le même respect, la même admiration.
Il est temps de valoriser la femme dans toute sa vérité.
Sans la classer.
Sans la réduire.
Sans la comparer.

Les paréos — petits ou grands, fins ou plus denses — sont pensés pour toutes les femmes, pour toutes les silhouettes.
Chez l’Atelier Pamplemousse, rien n’est standardisé à la va-vite.
Ici, on ne taille pas pour un algorithme, mais pour des corps réels, vivants, mouvants.
Je croise souvent des femmes qui hésitent en découvrant les paréos pliés. Elles me demandent : “Et si ça ne fait pas le tour ?”
Et je leur réponds : “L’Atelier Pamplemousse, ce n’est pas Shein avec ses tailles standardisées en S ou XS.
Les paréos ne sont ni trop courts, ni démesurés. Ils sont pensés pour envelopper, souligner, rassurer, jamais pour contraindre.
Parce qu’un paréo ne devrait jamais rappeler ce qu’il faut cacher. Il devrait révéler ce qu’on est prête à habiter : son corps, sa liberté, sa propre façon d’être belle.
Il est temps de faire de son image une force.
C’est là que notre collection prend tout son sens.
Parce que la beauté ne se mesure pas au volume, mais à la présence.
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